Je me suis retrouvé à marcher souvent parfois 15 km, n'ayant pas compris véritablement comment fonctionnaient les systèmes de transport. Grossièrement, j'ai fait deux fois le tour de la ville, avant de retrouver mon logement.

Job Shadowing (observation en situation de travail)

Je suis donc François Huguet, je suis professeur au lycée Martin Nadaud, professeur de Lettres-Histoire et à côté de ça, je m'occupe également de tout ce qui est projets européens et mobilités européennes au sein du lycée.  

Quelles mobilités avez-vous effectuées ?

Donc, pour ma part, j'ai effectué cette année deux Job Shadowing. Un dans un lycée professionnel lituanien. Lors de ces 5 jours de Job Shadowing j'ai pu à la fois découvrir le fonctionnement de l'établissement, le système éducatif professionnel lituanien, j'ai pu assister à des cours évidemment des cours d'enseignement de français, d'histoire, mais également d'anglais et de mathématiques, où j'ai pu justement confronter un peu à travers des temps d'échanges nos méthodes pédagogiques. Et à côté de ça, je suis allée faire un autre Job Shadowing cette fois-ci en Finlande, à Jyväskylä. Donc c'est au centre de la Finlande, toujours dans un lycée professionnel. Evidemment ça m'a permis de pouvoir nouer des liens avec plusieurs établissements et envisager par la même d'autres mobilités pour, par exemple, nos collègues.   

Une journée typique ?

Alors, si je prends, notamment, la dernière des mobilités que j'ai pu effectuer, une journée typique ça commence à 8h du matin par un briefing avec, la tutrice, la correspondante de l'établissement d'accueil. Ensuite, j'ai pu avoir une rencontre avec des représentants de la mairie qui était de Jyväskylä, qui étaient venus et d'un député finlandais qui était venu échanger avec les élèves, ça a été aussi une occasion d'un temps d'échange sur les dispositifs qui sont mis en place. Ensuite, j'ai assisté à 2h d'enseignements : une en anglais avec la collègue tutrice, d'ailleurs, et puis une également en français langue étrangère. Et puis, l'après-midi, j'ai pu effectuer la visite de ce qu'ils appellent un collège, mais ça engloble le collège et l'école primaire où j'ai assisté notamment à une séance et puis après à un temps d'échange sur les politiques d'inclusion.

Qu'est-ce qui vous a surpris ?

Si je parle notamment de la Finlande, énormément de choses. L'attention portée véritablement au bien-être, puisque c'est quand même un pays où dans chaque établissement il y a un référent bien-être. Cette façon de voir la relation à l'élève, une relation peut être moins protocolaire, moins hiérarchique. Et puis évidemment, l'autonomie laissée aux élèves, ça c'est vrai que c'est quelque chose qui m'a à la fois surpris, et agréablement surpris, parce qu'au final les conséquences étaient tout à fait positives. 

Avez-vous gardez des contacts ?

Oui, évidemment, notre objectif c'est véritablement de développer ces partenariats, donc au-delà des différents Job Shadowing qu'on a pu organiser grâce à ces établissements, on développe d'autres partenariats mais on cherche à maintenir la collaboration avec les établissements partenaires. D'ailleurs, en proposant de les recevoir, parce que ce qui est intéressant c'est la réciproque, parce que l'échange il va aussi dans les deux sens. C'est véritablement la dynamique qu'on veut instaurer d'échange avec l'ensemble des établissements avec lesquels nous sommes amenés à travailler.

On a eu beaucoup de chances, parce qu'on a eu une semaine où on n'a pas eu de pluie. Ou alors il avait plu pendant la nuit. Mais c'était sympa. 

Alors, je m'appelle Nathalie Réau, je suis enseignante au lycée Jean Zay en Physique-Chimie. Et j'enseigne également la DNL en anglais.

Quelle mobilité avez-vous effectuée ? 

Donc, j'ai eu la chance de participer à une mobilité de personnel avec 3 collègues pour suivre des cours d'anglais pour améliorer notre niveau durant une semaine. Et nous avons choisi de suivre des cours à Dublin en Irlande.
Le progrès dans la langue cible ?

Je pense que ça nous a aidés à avoir davantage confiance en nous pour prendre la parole. Bien sûr, ça serait très très bien de pouvoir réitérer ce genre d'expériences. Mais depuis nous avons choisi de participer à des échanges en anglais avec une association qui s'appelle « Wichita Orléans ». 

Des idées pour mieux enseigner en France ? 

Lorsqu'on a fait les cours, on était avec des Brésiliens, des Mexicains, des Espagnols, des Italiens. Je crois qu'il y avait une jeune femme de Corée, enfin il y avait des gens de tous horizons. Et en fait les échanges étaient vraiment intéressants, parce que ça nous permettait, quand on nous demandait, de nous exprimer sur un sujet, d'échanger sur plein de choses comment chacun d'entre nous vit les choses au quotidien. Les échanges, oui, c'est très riche. Le simple fait de savoir qu'on pourrait éventuellement, même si on peut pas l'adapter complètement, mais prendre des idées, oui, c'est sympa, c'est très sympa. 

Comment est organisée la formation ? 

En fait, on a eu des cours de conversation, de grammaire, de langue, en général. Et dans chacun des cours, on avait au moins un travail à faire en binôme. Par moment on pouvait lire un document tout seul, essayer de répondre à des questions mais on avait beaucoup de temps d'échange, on a fabriqué des affiches, on a travaillé sur des exercices en commun, on a fait des challenges aussi, des genres de QCM par équipe et puis l'idée c'était un peu comme un Kahoot d'avoir un maximum de points, donc voilà, c'était fait un petit peu de façon ludique. On avait un challenge mais en même temps il y avait beaucoup d'échanges, beaucoup de rires, beaucoup... enfin, c'était.. On a passé une excellente semaine, ça c'est sûr. C'est vraiment une chance de pouvoir le faire, ça c'est sûr. N'hésitez pas, si vous avez envie, faites-le !